C’est une des plantes comestibles les plus faciles à identifier et les plus courantes dans nos contrées. Extrêmement nutritive, présente la plus grande partie de l’année et en grande quantité, l'ortie est un véritable don du ciel pour les cueilleuses et les cueilleurs… à ce détail près qu’elle est urticante !
Plan de l'article Comment déjouer les piègesdes poils urticants ? Et si l'on se fait tout-de-même piquer ?
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Comment déjouer les pièges des poils urticants ?
« En portant des gants ! » me diront les petits malins…:)
Si vous désirez faire une grosse cueillette ou que vous êtes très très sensible aux piqûres, c’est sûrement la meilleure manière de procéder ! Mais que ferez-vous le jour où vous aurez oublié vos gants (ce qui finit fatalement par arriver, même et surtout aux cueilleuses et aux cueilleurs les plus chevronné-e-s !) ? Ou encore, comment procéderez-vous lorsque vous rencontrerez une belle colonie d’orties à l’improviste ? |
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Pour éviter les mauvaises expériences, voici quelques petits trucs qui permettent de facilement éviter les expériences douloureuses. Au fil des cueillettes, vous réaliserez que finalement, cueillir sans gants est loin d’être la séance de torture que les cueilleuses et les cueilleurs débutants imaginent !
1. Eviter les zones les plus poilues !
Les poils urticants ne sont pas répandus de manière uniforme sur la plante : c’est aux endroits où les feuilles sont insérées sur la tige qu’ils sont particulièrement denses. On évite donc de toucher cette zone particulière ! |
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D’autre part, le dessus des feuilles est plus poilu que le dessous : si l’on veut attraper une seule feuille, c’est donc par le dessous qu’on la prendra.
2. Viser la tige
La tige, entre les zones d'insertion des feuilles, est plutôt dépourvue de poils urticants : c’est cette zone que l’on pince, entre le pouce et l’index, pour récolter les têtes d’ortie (sommités feuillues : en général les 4/6 dernières feuilles). |
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3. Ne pas hésiter
Avec l’ortie, il faut procéder fermement. Plus on hésite, plus on risque de toucher les orties voisines ou d’autres parties de l’ortie, et finir par se faire piquer.
Comme le dit le proverbe : « qui s’y frotte s’y pique » ! Si le point de contact est réduit, on réduit beaucoup les chances de se faire piquer, car c’est vraiment le frottement avec les zones poilues qui est à l’origine des brûlures. |
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4. Surveiller les voisines !
Avec l’expérience, on se rend compte que souvent, ce n’est pas l’ortie que l’on ramasse qui finit par nous piquer, mais ses voisines, auxquelles on a moins prêté attention, ou bien les orties qui sont déjà dans notre sac de cueillette, lorsque l’on met notre dernière tête d’ortie dans le sac.
Restez donc vigilant-e tout au long de la cueillette ! |
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Et si l’on se fait tout-de-même piquer ?
Soyons honnête : les précautions énumérées ci-dessus éviteront les brûlures, mais n’éviteront pas quelques petites piqûres par-ci par-là. Voici à ce propos quelques petits éléments de réflexion :
- Plus on cueille, moins on est sensible aux piqûres ! Pour le vérifier, il ne vous reste plus qu'à tester... ;)
- En écrasant et en frottant quelques feuilles de plantain sur la piqûre, vous atténuerez considérablement la douleur (renouveler l’opération jusqu’à disparition de la sensation désagréable).
- Les piqûres d’orties ont longtemps été utilisées en médecine populaire pour soulager les rhumatismes : pensez-donc que ces quelques petites piqûres sont finalement bonnes pour votre santé !
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Au fil de votre expérience, vous sentirez peut-être à quel point la cueillette fait partie intégrante du lien que nous tissons avec les plantes sauvages. Avec le temps, vous ressentirez le contact physique que vous établissez avec la plante lors de sa cueillette comme faisant partie d’un processus de rencontre et de respect. Peu à peu, vous délaisserez la cueillette avec les gants, qui coupe ce lien, pour privilégier la cueillette à main nue, qui permet une relation plus entière et plus authentique.
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Texte : Caroline "Calendula"
Photos : Caroline "Calendula" et Genévrier
Week-end plantes sauvages et alimentation vivante : 11-12 mai 2019 à Auris-en-Oisans (38
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