Dans l'article précédent, nous avons découvert les principaux caractères d'identification de l'églantier sauvage. Il est temps de passer à la cueillette de ses (faux-) fruits sauvoureux, les cynorhodons, et de découvrir certaines de leurs vertus nutritionnelles.

 

________________________________________________________________

PLAN

Quand récolter les cynorhodons ?

Extraire la pulpe

5 bonnes raisons de récolter et de manger des cynorhodons

Deux astuces de cueilleur

A propos de l'auteur

________________________________________________________________

Quand récolter les cynorhodons ?

Au cours de leur maturation, les cynorhodons passent de vert à orangé, pour finalement devenir d'un rouge vif. Avant l'hiver, ils sont souvent durs et moins agréables à croquer tels quels. Avec l'arrivée des premières gelées, ils deviennent mous et leur couleur passe du rouge au rouge foncé. Il est alors beaucoup plus facile d'extraire leur pulpe, qui est la partie que l'on utilise le plus en cuisine. 

 

Extraire la pulpe

Si les fruits sont encore un peu durs, on peut les faire "cuire" à l'eau pendant quelques minutes pour les ramollir. Pour en extraire la pulpe, on peut procéder de plusieurs façons : passer les cynorhodons au moulin à purée, ou les recouvrir d'eau froide et passer le tout au mixer puis filtrer.

Quelle que soit la méthode, le but est de récupérer de la "purée de cynorhodons" que l'on pourra ensuite consommer telle quelle, ou accommoder en cuisine, en sucré ou en salé. Les gourmands trouveront ici quelques exemples de recettes mettant à l'honneur ce fruit délicieux.

 

Des recettes détaillées dans le dépliant "Je cuisine l'Eglantine" : sortie prévue en décembre 2017 !

 

  aventure, coin, bois, christophe, monplaisir, genévrier, caroline, plante, sauvage, locale, spontanée, nature, vertus, santé, sortie, balade, cueillette, cuisine, gastronomie, identification, détermination, botanique, végétal, écologie, alternatif, formation, ethnobotanique, françois, couplan, aventure, coin, bois, christophe, monplaisir, genévrier, caroline, plante, sauvage, locale, spontanée, nature, vertus, santé, sortie, balade, cueillette, cuisine, gastronomie, identification, détermination, botanique, végétal, écologie, alternatif, formation, ethnobotanique, françois, couplan, aventure, coin, bois, christophe, monplaisir, genévrier, caroline, plante, sauvage, locale, spontanée, nature, vertus, santé, sortie, balade, cueillette, cuisine, gastronomie, identification, détermination, botanique, végétal, écologie, alternatif, formation, ethnobotanique, françois, couplan,

De gauche à droite : les cynorhodons en train de réchauffer à basse température sur le poële ; l'extraction de la pulpe en cours ; la précieuse "purée de cynorhodons" : elle sait se faire désirer !

 

Récupérer la fameuse pulpe peut avoir l'air laborieux... Pourquoi prendre cette peine me direz-vous ?

5 bonnes raisons de récolter et de manger des cynorhodons

Ce sont de vraies mines d'anti-oxydants : en moyenne, les fruits de l'églantier contiendraient 1350 mg de vitamine C pour 100 g de fruits (soit presque 30 fois plus que le citron, qui en contient en moyenne 53 mg/100g) ; ils renfermeraient aussi de la vitamine E dans leurs akènes. Ces deux vitamines sont de puissants antioxydants !

 

Il sont très riches en provitamine A : 15 000 UI par 100 g en moyenne, soit plus que la carotte cultivée (11 000 UI/100 g)

 

Ils sont aussi bien pourvus en calcium : 257 mg/100 g, contre 120 en moyenne pour le lait !

 

Ces fruits sont abondants, locaux, faciles à reconnaître et gratuits pour tous !

 

Enfin, ils sont délicieux et faciles à accommoder en cuisine, ou à conserver déshydratés ou en confiture.

 

(Les données sur les nutriments contenus dans le cynorhodon sont issus de F. Couplan (1998), Guide nutritionnel des plantes sauvages & cultivées, Delachaux & Niestlé, Lausanne/Paris.)

 

Deux astuces de cueilleur 

  • Si vous habitez dans un lieu où il y a peu d'églantiers et où la concurrence des oiseaux est forte, faites une récolte dès que les fruits sont rouges, et mettez-les au congélateur ! Ils auront ainsi gelé lorsque vous voudrez les cuisiner :)

  • Les cynorhodons des rosiers cultivés sont également comestibles... dans la mesure où ils n'ont pas été traités !

_________________________________________________

A propos de l'auteur

Le texte et les photos de cet article sont de Christophe (Genévrier) MonplaisirUn des co-auteurs du Petit Traité Rustica des plantes sauvages comestibles, diplomé du Collège Pratique d'Ethnobotanique, intervenant à Bordeaux Sciences Agro, Christophe est aussi élève à la Tracker School de Tom Brown, dans le New-Jersey ; il organise en France des stages pratiques sur la cuisine des plantes sauvages, et des animations sur mesure pour découvrir les techniques de vie primitives. Il vit une partie de l'année chez les indiens Navajos en Arizona.  

 

Copyright @L'Aventure Au Coin Du Bois 2016.

 

A lire également

Portrait de l'argousier et confiture d'argouses

Chez les indiens Navajos: une série d'articles où Genévrier partage son expérience de la vie avec les Dine' (Navajos) du désert du Nord de l'Arizona.

Le feu par friction pas à pas

Tailler le silex, partie 1

Paniers en écorce pliée

 

Accédez aux archives des articles en libre accès de l'auteur en cliquant ici.